Nous sommes en Italie, c'est le début de l'été. Lucia emménage avec sa maman dans un nouvel appartement qui donne sur un patio. Sur la coursive, en face, habite Piero. Lucia fait donc la connaissance de Piero et de son meilleur ami Nicola. Tous les trois sont encore au seuil de leur vie, à l'âge où tout est encore possible. Nicola va reprendre le magasin de son père. Tandis que Lucia part en Norvège pour faire une thèse sur Ibsen, Piero, devenu son amoureux, part en Egypte pour des fouilles archéologiques.
Que va faire la vie des ces trois destins ? Est-ce qu'on décide de son chemin ? Peut-on vivre loin de chez soi ? Est-ce que l'existence est un jeu de rebonds et faux-rebonds ?
Chacun des cinq chapitres du livre a sa tonalité. C'est très beau : jaune tendre pour l'été et la jeunesse, doux bleu pour la Norvège, rose pour le retour au Pays Natal... On navigue d'aquarelle en aquarelle, comme pour une exposition. Chaque case est un mini tableau.
Un coup d'oeil ?
Un bien bel ouvrage qui a reçu le fauve d'or du meilleur album à Angoulême. Soit dit en passant, pour moi, le titre c'est plutôt
Cinq mille kilomètres et une seconde. Sans trop en dire, tout se joue lorsque Piero prononce cette phrase lorsqu'il est au téléphone avec Lucia : l'espace les sépare, mais aussi le temps. Le décalage est le noeud de leur relation. Cinq mille kilomètres et une seconde ou Comment passer sa vie à se passer à côté.
Si on veut feuilleter les premières cases, c'est
là.